Sub-Regional Conference on Female Genital Mutilation, "Towards a political and religious consensus against FGM" - Media Coverage

La Nation - Djibouti, 2-3 February 2005

La Nation
 
25 janvier 2005

  • CONFERENCE SUR LES MUTILATIONS GENITALES FEMININES. A UNE SEMAINE DU GRAND JOUR LE MEDIA SE MOBILISENT
    par Arnaud Saint-Jean
    A une semaine de l’ouverture de la Conférence sous-régionale sur les Mutilations Génitales, les médias se réunissaient lundi, au ministère de la Santé. Pour faire le point sur la lutte et sur les combats à venir.
    Autour de la grande table ovale, il ne manque personne : journalistes de la RTD, représentants du ministère de la Santé, responsables de communication… Ce lundi matin, dans la salle de réunion du ministère de la Santé, c’est la grosse armada médiatique qui se réunit. Objectif : préparer au mieux l’événement politique de ce début d’année, la conférence sous-régionale sur les mutilations génitales féminines, qui se tiendra les 2 et 3 février prochain – dans une semaine exactement – au palais du Peuple de Djibouti.
    Pour Safia Elmi Djibril du Programme Santé de la Reproduction du Ministère de la Santé, c’est dans ce genre de réunion que le succés d’une conférence peut et doit se jouer. Sans communication, aucun débat n’est possible au sein de la société. Et justement, c’est l’objectif de cette conférence” Car derrière les deux objectifs politiques affichés par les organisateurs – la ratification du Protocole de Maputo par le Gouvernement de Djibouti et l’officialisation d’un consensus religieux contre la pratique des mutilations génitales, le point de mire reste bien d’infléchir enfin les comportements.
    “ Et dans l’évolution des moeurs, les médias ont une énorme responsabilité ”, surenchérit Omar Habib, responsable de la Communication pour Unicef Djibouti, qui a tenait à s’exprimer au nom de toutes les agences onusiennes impliquées dans cette Conférence : “La parole portée par les médias est primordiale. A Djibouti, nous appartenons à une société de culture orale, d’où l’importance de ce qui est dit, que ce soit à travers la radio ou la télévision. En portant le message dans les foyers, les médias endossent directement la responsabilité de créer le dialogue social ” Si la mission des médias est de participer à l’éveil des consciences, cette fonction prend d’autant plus d’importance face à un sujet comme celui des MGF. Des mutilations illégales, condamnées depuis longtemps et qui pourtant toucheraient encore plus de 95% de la population féminine, représentant toujours la première cause de mortalité maternelle et infantile à Djibouti. “ Pourtant, j’ai l’impression qu’on en parle vraiment souvent… ”, s’étonne un journaliste. “Oui, mais la question n’est pas tellement d’en parler. Ce qui importe, c’est la façon dont on en parle ! ”, réplique, un autre participant.
    Il est vrai qu’au cours des dernières années, les initiatives anti-FGM se sont multipliées à Djibouti: dès 1993, le Gouvernement modifiait le code pénal, pour alourdir les peines requises contre ceux qui pratiquent les mutilations. S’en suivaient une longue série d’actions de sensibilisation, sous la houlette du Programme de Santé Reproductive, de l’Union Nationale des Femmes Djiboutienne et de toutes les agences de Coopération impliquées dans la lutte. Une mobilisation générale, un travail de tous les instants qui ont mené notamment aux nombreuses reconversions d’anciennes exciseuses et à un certain décloisonnement du sujet, un peu moins tabou au fil du temps. Giulia Schiavoni, de No Peace Without Justice, l’association internationale à but non lucratif qui organise la conférence en partenariat avec le Gouvernement, explique d’ailleurs que cette Conférence n’est que l’aboutissement logique d’une campagne entamée il y déjà longtemps. “ Il y a presque deux ans déjà, nous avions organisé une grande conférence en Egypte, qui avait débouché sur un appel international à lutter contre les MGF. Les membres du Programme Santé Reproductive de Djibouti étaient déjà présents. Nous nous sommes ensuite retrouvés au Kenya, toujours autour du même thème. Au fil de ces rencontres, nos liens avec le Gouvernement de Djibouti se sont resserrés. Et aujourd’hui, c’est ici que se tiendra la Conférence. Comme quoi la démarche de Djibouti est constructive ! ”
    Mais cette conférence ne doit pas être considérée comme une fin en soi. Un aboutissement, certes; un nouveau départ surtout. “ Il faut bien se rendre compte que cette conférence représente un tournant dans la lutte contre les MGF à Djibouti, précise Safia Elmi Djibril. En accédant au Protocole de Maputo, notre pays s’engagera de façon internationale à tout mette en oeuvre contre ces pratiques barbares. Et en réunissant une centaine d’imams, à la recherche d’un consensus
    religieux contre les MGF, nous aurons définitivement éliminé toute tentative de justification des mutilations. Il y aura eu un avant et il y aura un après”
    Reste maintenant à diffuser l’information, pour que plus personne ne puisse dire “ je ne savais pas ” Pour que, partout dans le pays, plus rien n’autorise ces pratiques. Ni la tradition, ni les interprétations erronées de la religion. Le jour où les médias cesseront d’en parler, c’est que les MGF se conjugueront au passé.

31 janvier 2005

  • CONFERENCE SUR LES MGF: "NOUS ESPERONS ABOUTIR A UN CONSENSUS RELIGIEUX ET POLITIQUE SUR LES MGF"
    Dans le cadre de la conférence sous-régionale sur les Mutilations génitales qui se tiendra du 2 au 3 février au Palais du Peuple, nous avons interrogé la ministre de la Promotion de la Femme , Mme Hawa Ahmed Youssouf.
    “La Nation” : Mme la Ministre , sur proposition du Gouvernement, l'Assemblée nationale a adopté le protocole d'accord de Maputo relatif aux droits des femmes. Quels sont les tenants de ce protocole ?
    C'est vrai que nous venons de faire passer ce protocole d'accord des Droits de l'Homme relatif aux Droits des Femmes à l'Assemblée nationale aujourd'hui samedi 29 janvier. C'est un grand pas pour nous Djiboutiens, parce que ce protocole d'accord a été signé par tous les chefs d'Etat africains à Maputo, le 11 juillet 2003. C'est un protocole qui demande à ce que tous les Gouvernements ratifient et procèdent à sa mise en oeuvre. Nous avons une chance aujourd'hui, car l'Assemblée vient d'adopter ce protocole à l'unanimité, sans réserve, ni amendement. Cela démontre que les Parlementaires djiboutiens sont toujours favorables à la promotion de la femme et aux avancements des Droits de la Femme à Djibouti. Ce protocole d'accord est conforme à tous nos textes juridiques en vigueur, notamment la Constitution djiboutienne, le Code de la Famille , mais aussi toutes les autres lois, notamment les lois sur le système de quota et le Code Pénal. Donc ce protocole arrive à un moment où la République de Djibouti s'est engagée vers le développement des Droits de la Femme et donc c'est un moment très important pour nous les femmes djiboutiennes et surtout les femmes africaines. Djibouti est l'un des premiers pays à pouvoir ratifier ce protocole et de surcroît pratiquant les mutilations génitales. Sa mise en oeuvre devra faire l'objet d'une très grande attention par toute la population.
    Djibouti s'apprête à accueillir une Conférence régionale relative à la ratification par du protocole de Maputo. Quelle importance revêt cette Conférence pour notre pays ? Cette Conférence régionale, nous l'avons rêvée depuis longtemps, et donc aujourd'hui, nous avons la chance d'abriter cette Conférence régionale, qui permet à notre pays d'inviter tous les pays de la région. Les pays amis, comme l'Ethiopie, la Somalie , le Somaliland, mais aussi le Burkina-Faso, le Mali, le Sénégal et bien sûr toutes les institutions internationales qui sont concernées par les mutilations génitales et notamment la grande ONG Internationale " No Peace Without Justice " dirigée par Guima Bounine, qui est une femme parlementaire européenne très dynamique, participeront à cette Conférence régionale.
     
    Djibouti abritera cette Conférence pour avoir un consensus politique et religieux, pour que tous les oulémas de cette région puissent se mettre d'accord sur un consensus et donc dire qu'il faut arrêter les MGF. Nous espérons que tous ces religieux arriveront avec nous à cet objectif là et avoir un consensus religieux. Il y a aussi un objectif politique. Tous les ministres concernés par la question assisteront à cette Conférence, et après des débats nous espérons aboutir un consensus politique.

03 février 2005

  • REACTIONS... REACTIONS...
    Nous avons tendu le micro à quelques personnes concernant les Mutilations Génitales Féminines. Voici la teneur de leurs propos.
    Mamadou Sadio Bah, professeur de mathématique au LIC : Je trouve que le fait de bannir les Mutilations Génitales Féminines est une bonne chose. D'autant plus que nous sommes un pays islamique. Il n'est nulle part écrit dans la charia et nullement dans les Hadith du Prophète que les MGF sont reconnues par l'Islam ; je pense que dans les villes, les gens sont bien informés sur ce problème. Le plus délicat, c'est le monde rural. C'est une coutume très ancrée dans l'esprit des ruraux. Cette pratique est millénaire. Certains disent qu'elles remontent à l'époque des pharaons. Il faut opérer toute une campagne de sensibilisation. Même chez nous, en Afrique de l'Ouest, au Sénégal, ces pratiques malgré leur bannissement persistent et signent. C'est tout un symbole. Si vous avez lu, le livre de Ahmadou Kourouma : le Soleil des Indépendances, il en parle. Si on prend le sexe de la femme, le clitoris symbolise ce qu'il y a de masculin. En l'enlevant ce clitoris, on la rendait " pur ". Prenez l'exemple d'une femme rurale qui ne s'excise pas, elle risque de ne pas trouver un mari. Ce n'est pas nous qui sont en ville qui vont la chercher. C'est bien de ratifier ce protocole, mais il est encore meilleur de défendre à la base et d'expliquer les méfaits des Mutilations Génitales Féminines.
    A ce niveau, il faut convaincre les chefs coutumiers et les Imams de mosquées car ce sont eux qui sont les mieux placés pour faire passer le message. Je crois que l'éducation a aussi un rôle à jouer, notamment au niveau des jeunes. Mais je trouve que mêmes ces jeunes, si vous leur demandez, ils ne sont pas d'accord.
    Nasra, élève du LIC : Ces pratiques existent depuis l'époque du Prophète et même très loin. Nous, les jeunes nous sommes conscients des problèmes causés par les Mutilations Génitales Féminines. Je pense qu'il est très difficile de convaincre les parents non éduqués. Il faudra sensibiliser les gens âgés qui pratiquent les MGF en leur expliquant que notre religion banni ces pratiques qui remontent à un autre âge.
    Hassan Isman Doubad, président de la Fédération Djiboutienne d'Athlétisme: Je pense que le gouvernement a jugé utile d'éliminer ces pratiques barbares et qui ont tant fait souffrir nos jeunes filles. Par exemple, au niveau du sport, les filles mutilées ne peuvent pas pratiquer la gymnastique et des sports de haut niveau. Je pense qu'il était temps de dépasser cette tradition non fondée.
  • "NOUS ESPERONS ABOUTIR A UN CONSENSUS RELIGIEUX ET POLITIQUE SUR LES MGF"
    Dans le cadre de la conférence sous-régionale sur les Mutilations génitales qui se tiendra du 2 au 3 février au Palais du Peuple, nous avons interrogé la ministre de la Promotion de la Femme , Mme Hawa Ahmed Youssouf.
    “La Nation" : Mme la Ministre , sur proposition du Gouvernement, l'Assemblée nationale a adopté le protocole d'accord de Maputo relatif aux droits des femmes. Quels sont les tenants de ce protocole?
    C'est vrai que nous venons de faire passer ce protocole d'accord des Droits de l'Homme relatif aux Droits des Femmes à l'Assemblée nationale aujourd'hui samedi 29 janvier. C'est un grand pas pour nous Djiboutiens, parce que ce protocole d'accord a été signé par tous les chefs d'Etat africains à Maputo, le 11 juillet 2003. C'est un protocole qui demande à ce que tous les Gouvernements ratifient et procèdent à sa mise en oeuvre. Nous avons une chance aujourd'hui, car l'Assemblée vient d'adopter ce protocole à l'unanimité, sans réserve, ni amendement. Cela démontre que les Parlementaires djiboutiens sont toujours favorables à la promotion de la femme et aux avancements des Droits de la Femme à Djibouti. Ce protocole d'accord est conforme à tous nos textes juridiques en vigueur,  notamment la Constitution djiboutienne, le Code de la Famille , mais aussi toutes les autres lois, notamment les lois sur le système de quota et le Code Pénal. Donc ce protocole arrive à un moment où la République de Djibouti s'est engagée vers le développement des Droits de la Femme et donc c'est un moment très important pour nous les femmes djiboutiennes et surtout les femmes africaines.
    Djibouti est l'un des premiers pays à pouvoir ratifier ce protocole et de surcroît pratiquant les mutilations génitales. Sa mise en oeuvre devra faire l'objet d'une très grande attention par toute la population.
  • ELIMINATION DES MGF: LA BALLE EST DANS LE CAMP DES RELIGIEUX
    Vouloir supprimer purement et simplement les mutilations génitales est un véritable challenge. "C'est ainsi que s'exprimait hier mercredi un officiel, à l'issue de la cérémonie d'ouverture de la conférence sur l'élimination des mutilations génitales féminines, témoignant ainsi de la difficulté de donner le coup de grâce à des pratiques aussi horribles qu'inutiles.
    Cette conférence de deux jours organisée au Palais du Peuple avait pour objectif essentiel de parvenir voire arracher un consensus des oulémas sur la question. Une fatwa portant sur l'élimination des MGF sous toutes leurs formes marquerait un véritable tournant et serait la bienvenue.
    Mais on n'en était pas encore là. En dépit d'une évolution des mentalités sur ce sujet, des divergences profondes particulièrement difficiles à gérer en l'occurrence chez les oulémas sont apparues. C'est du moins ce qu'a reconnu le Cheikh Abdourahman Bashir, hier mercredi vers 13 heures, à l'issue de la première partie de la rencontre des religieux. Rencontre vers laquelle tous les regards étaient tournés.
    D'après la même source, la majorité des religieux nationaux bien que favorables comme leurs collègues à un abandon systématique des mutilations génitales féminines notamment sous leurs formes les plus abjectes: celles dites pharaoniques, ont soutenu le maintien de la circoncision féminine liée à la sunna. Le débat loin d'aboutir s'est corsé.
    La question était de savoir si les oulémas djiboutiens allaient résister face aux arguments de poids des religieux originaires des pays voisins notamment ceux représentant la prestigieuse université d'Al Azhar qui eux en revanche étaient pour une suppression pure et simple des MGF? Le Cheikh Abdourahman qui a indiqué partager la même opinion que ses frères d'Al Azhar, s'est dit confiant dans l'aboutissement du débat avant la prière du maghreb, (du crépuscule).
    La course contre la montre engagée peu après la fin de la cérémonie d'inauguration des travaux de la conférence, devait se poursuivre dans l'après-midi dit jusqu'en début de soirée.
    Les oulémas nationaux et ceux originaires des pays de la région ont donc confronté leurs points de vue sur cet épineux problème que constitue les MGF, cela au moment où nous mettions sous presse.
    Les MGF sont-ils en train de vivre leurs dernières heures à Djibouti et dans la région? Les oulémas saisiront-ils cette occasion qui leur est offerte pour leur tordre définitivement le cou? En tout cas la balle est dans le camp des religieux.
  • LES MGF DANS LA LIGNE DE MIRE
    Plusiers pays de la sous région se sont donnés rendez-vous à Djibouti à l'occasion d'une conférence sur l'élimination des Mutilations Génitales Féminines (MGF). Comme prévu, c'est au Palais du Peuple que s'est ouvert hier, cette conférence qui regroupe des leaders politiques et réligieux venus de la région et de l'Afrique de l'Ouest. Durant deux jours, les MGF sous toutes leurs formes seront passées au crible. L'objectif est bien sur de parvenir à un consensus politique et réligieux sur cette question qui divise les oulémas. 
    Organisée sous le haut patronage de la Premiere Dame, Mme Kadra Mahamoud Haid, cette conférence est aussi co-organisée par l'ONG International "No Peace Without Justice". Dans une importante allocution prononcée à l'occasion de la cérémonie d'ouverture, la Première Dame et présidente de l'Union Nationale des Femmes Djiboutiennes, Mme Kadra Mahamoud Haid a indiqué que "les mutilations génitales féminines ne sont malhereusement pas encore revoulues, malgré un recul notable. 130 milions de femmes subissent encore ces mutilations sous toutes ses formes, 2 millions, soit 6000 fillettes par jour, sont encore concernées chaque années par ces actes de violences, à leur égard, qui mettent en danger leur vie et leur laissent traumatisées". Elle a précisé: "bien que les mutilations génitales ne soient pratiquées dans l'intention de nuire aux enfants, les effets néfastes qu'elles entrainent en font en acte violent.
    Il est évident aujourd'hui que les conséquences médicales issues de ces mutilations effectuées avec des moyens précaires sont dramatiques: infections urinaires, hémorragies, kystes, difficultés lors de l'accouchement, sans parler des troubles psychologiques. Toutes formes de mutilations génitales sont considérées comme des pratiques préjudiciables à la santé d'un enfant".
    Mme Kadra Mahamoud Haid n'a pas manqué de signer que "dans la plupart des sociétés islamiques, la femme n'a pas bénéficié du droit qui lui est accordé par la charia, de meme que le circonstances ne lui ont pas permis d'assumer sa fonction sociale comme l'exigent la cohésion de la société. Il s'agit d'une situation négative qui n'est pas du à une faiblesse ou à une déficience en matière de législation, mais au manquement et au dysfonctionnement dans l'application des nobles principes
    apportés par l'Islam pour permettre à la femme de s'acquitter de ses devoirs dans le cadre d'un système cohérent des prescriptions légales, de hautes valeurs, de nobles idéaux et de norme réglementant la vie".
    Poursuivant son intervention, la Première Dame a mis à l'index que "le fait de mettre en exergue la lutte contre les Mutilations Génitales Féminines de la femme musulmane à travers l'examen de ses droits, du point de vue de la religion, de la culture et de la société, est l'un des meilleurs moyens pour promouvoir cette société et lui permettre de réaliser ses aspirations au développement partagé, et au sein de laquelle la femme apportera une contribution pleine et entière."
    Elle a conclut son propos en ces termes: "nous considérons que ces mutilations génitales, résultant de périodes de déclin culturel et régressions de la civilisation, sont contraires au référentiel islamique bien qu'elles se soient ancrées dans certains esprits. Il est temps pour nous aujourd'hui, au moment où nous aspirons à fonder la modernité et le renouveau sur des bases solides où nous oeuvrons sincèrement pour le progrès de nos sociétés, de corriger cette situation avec la pondération et la sagesse nécessaire et de la redresser en recourrant à la raison et à l'argumentation convaincante".
    Parmi les orateurs qui se sont succédés à la tribune à l'occasion de cette journée d'ouverture de la Conférence sous régionale sur l'abandon des Mutilations Génitales Féminines, Mme Emma Bonino, la présidente et fondatrice de l'ONG "No Peace Without Justice" a d'emblée fait constater à l'assistance que les choses évoluent. Elles évoluent rapidement. Mais autant de chemin parcouru, en si peu de temps, ne doit pas occulter notre destination finale car nous devons en être certains, l'époque de l'impunité et de l'ignorance est aujourd'hui révolue.
    Et d'ajouter que la guerre contre les MGF ne s'ar