Adoption de la declaration finale de la conference organisee par No Peace Without Justice a Ouagadougou: "Vers l’interdiction totale des MGF: un objectif possible”

Ouagadougou, Burkina Faso, 10 novembre 2009


La Réunion de haut niveau «Du Caire à Ouagadougou: vers l’interdiction totale des mutilations génitales féminines», organisée conjointement par le gouvernement du Burkina Faso, à travers le Ministère de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale, et l’association internationale No Peace Without Justice (NPWJ), avec le soutien du Ministère de la Coopération italien et en partenariat avec l’UNOPS, s’est conclue aujourd’hui avec l’adoption d’une Déclaration Finale soulignant la nécessité de favoriser une mobilisation politique transnationale pour l'élimination des MGF.

La Conférence s’est tenue sous le haut patronage de la Première Dame du Burkina Faso, Mme Chantal Compaoré, et a vu la participation de ministres, parlementaires et acteurs de la société civile de 13 pays de l’Afrique de l’Ouest, ainsi que de Djibouti, Ouganda et Egypte. L’objectif de cette réunion de haut niveau était d’évaluer les progrès réalisés dans de nombreux pays et de discuter des mesures pour renforcer et accélérer  le mouvement global vers l’interdiction des MGF en tant que violation des droits humains.
 
Parmi ses principales recommandations, la Déclaration finale appelle non seulement à l'adoption de législations nationales efficaces interdisant les MGF dans tous les pays où elle est pratiquée, mais aussi à œuvrer à leur harmonisation afin que leur champ d'application et les sanctions prévues soient analogues. Afin d'assurer l'efficacité des législations nationales et de s'attaquer à la nature transfrontalière croissante de la pratique, la question doit être abordée dans le contexte sous-régional et régional, et pas seulement au niveau national.
 
Déclaration d’Emma Bonino, Vice Présidente du Sénat italien et fondatrice de No Peace Without Justice:
 
« Un des résultats essentiels de la réunion d’Ouagadougou est la reconnaissance de l'importance d'avoir une législation nationale efficace interdisant les MGF. Compte tenu des progrès encourageants qui ont eu lieu à cet égard au cours des cinq dernières années, nous devons stimuler une mobilisation politique majeure et plus cohérente entre les militants, les parlementaires et les gouvernements afin de mettre en oeuvre des stratégies et des politiques législatives coordonnées et harmonisées contre les MGF. Comme l'indique la Déclaration finale, nous devons aussi engager tous les États concernés à assumer un rôle actif et prépondérant dans la rédaction et la promotion d’une résolution de l’Assemblée générale de l’ONU, qui se concentre spécifiquement et exclusivement sur les MGF. Une telle résolution des Nations Unies aidera à jeter les bases d'une véritable et forte alliance internationale pour vaincre définitivement les MGF ».
 
Pour plus d’informations, contacter: Nicola Giovannini, email: ngiovannini@npwj.org - tel: + 32 2 548 39 14.