La CPI s’apprête à compenser les victimes

La CPI s’apprête à compenser les victimes
CCTV.com française, 16 Oct 2016


La Cour pénale internationale a franchi une étape de plus après une semaine d'audiences vers le débloquage d'une aide pécuniaire pour les enfants forcés à combattre en République démocratique du Congo à partir de 2002. Le chef de guerre congolais Thomas Lubanga a déjà été jugé et mis en prison. Mais la cour continue de distribuer les réparations, même des années après le débat.
Dans les yeux de la Cour pénale internationale, il ne fait aucun doute que Thomas Lubanga est un criminel de guerre. Mais les juges n'ont pas encore décidé de la compensation à accorder aux victimes.
Alison Smith, activiste, No Peace Without Justice : "C'est la première fois qu'il y aura des réparations devant la CPI et ça sera un test sur la façon dont la question est gérée."
En 2012, Lubanga devenait la première personne à être condamnée pour crimes de guerre par la CPI. La cour l'a condamné à 14 ans de prison mais a également ordonné de compenser les victimes. Les procureurs disent que les enfants enlevés avant l'âge de 15 ans et forcés à combattre dans des guerres ethniques sanglantes en République démocratique du Congo qui ont commencé en 2002. Cette semaine, les organisations d'aide aux enfants-soldats se sont exprimées devant la CPI.
Brigid Inder, Directrice exécutive, Initiatives des femmes pour la justice du genre : "Beaucoup ont envisagé le suicide en raison du rejet dont ils ont fait l'objet par leurs familles et communautés. La marginalisation des anciens enfants-soldats est un obstacle sérieux à leur rétablissement." La CPI a déjà établi un fonds de 1,1 million de dollars pour aider les enfants-soldats de Lubanga. Mais lors de l'audience de la semaine, leurs avocats ont demandé à la cour de débloquer plus de fonds. Quel que soit le chiffre, Lubanga devra rembourser. Les observateurs de la CPI disent que la tâche est difficile.
Alison Smith, activiste, No Peace Without Justice : "Comment donner une valeur pécuniaire à la souffrance des gens. Cela dépend de ce qu'ils peuvent faire de leur vie et de la façon dont on peut les aider à reprendre une vie normale." Les audiences de réparations sont terminées et la CPI va donner sa décision. La cour dit que les anciens combatants ne recevront pas d'argent liquide. L'argent sera plutôt distribué à des organisations d'aide au rétablissement après des traumatismes de guerre.

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