Agence Djiboutienne d'information

8 octobre 2008

08/10/2008 – ADI : Tenue d’un atelier sur l’application des dispositions légales contres les Mutilations génitales féminines (MGF) à Djibouti
 
Le Président de l’Assemblée Nationale, M. Idriss Arnaoud Ali, a inauguré ce mercredi au Palais du Peuple, un atelier de réflexion sur la loi contre l’excision et son applicabilité au profit des parlementaires.

L’objectif visé à travers cet atelier est d’offrir aux députés l’occasion de mieux se pencher sur les causes de la non application des textes de loi, comme l’article 333 du code pénale interdisant les MGF, et trouver ensemble le meilleur moyen de le rendre applicable.

M. Idriss Arnaoud a déclaré à l’adresse des parlementaires, que "le travail que nous entreprenons aujourd’hui n’est qu’un début, je l’espère, qui sera suivi par d’autres débats sur l’ensemble des dispositions visant à protéger nos concitoyennes contre toute forme de violence fondée sur le genre".

"En notre qualité de parlementaires, nous avons un rôle de premier plan à jouer dans la mise en place d’une législation souple, facile à appliquer et à contrôler l’exécution", a-t-il ajouté.

Reconnaissant que "les Mutilations Génitales Féminines (MGF) comme tout acte relevant des mœurs sont difficiles à circonscrire, si ce n’est par une prise de conscience induisant un changement de mentalité", il a encouragé les parlementaires à parvenir à un consensus pour une meilleure applicabilité des lois anti MGF dont l’article 333 du code pénale.

De son côté, la Secrétaire Générale de l’Union des femmes (UNFD), Mme. Degmo Mohamed Issak, a souligné dans son discours qu’il était temps « de réagir et sortir ces lois de la léthargie dans laquelle elles sont plongées depuis si longtemps ».

Durant deux jours, les participants vont débattre autour de l’application des mesures légales contre les mutilations génitales féminines prévues par le code pénal en vigueur depuis 1995.

Djibouti s’est très tôt investi dans la lutte contre les MGF sous le leadership de l’UNFD dès les années 80. Notre pays figure parmi les pays africains ayant adopté une législation interdisant les MGF.