Forum sous-régional ministériel au Sénégal pour mettre fin aux MGF

Forum sous-régional ministériel au Sénégal pour mettre fin aux MGF
CCTV, Afrique Infos, 29 Apr 2016

Les Nations unies et les organisations des droits de l'homme appellent à un arrêt complet de la pratique néfaste de la mutilation génitale féminine. Un forum sous-régional ministériel vient de se conclure à Dakar, au Sénégal. Ce forum vise à favoriser l'application de la résolution de l'Assemblée générale des Nations unies pour une interdiction mondiale de la MGF.
Des représentants du gouvernement de la région du Sahel se sont rassemblés aux deux jours de conférence dans la capitale sénégalaise.
ALVILDA JABLONKO, Directrice de No peace without justice: "Selon les derniers rapports des Nations unies, la mutilation génitale féminine et l'excision ne montrent aucun signe de ralentissement dans certains pays. Peu de poursuites ont lieu dans les pays afin de sanctionner et de réprimer la poursuite de cette pratique, même si la plupart des gouvernements ont adopté des lois et des mécanismes de protection assez puissants."
MARIAM LAMIZANA, Présidente du comité de l'interafrique : "Il y a trois parties dans notre stratégie principale. La prévention, la protection et le soin. Le soin est administré aux personnes souffant physiquement. Par conséquent, lors de notre campagne de sensibilisation, nous déclarons qu'il existe des possibilités de soigner les personnes qui vivent avec les effets secondaires de l'excision. Dans le cadre du soin, au Burkina Faso, grâce au comité interafricain et à l'UEMOA, nous avons formé un certain nombre de médecins dans les techniques de réparation des effets secondaires de l'excision. Dans ce domaine, les soins sont gratuits." Des ministres, des hauts-représentants du gouvernement, des parlementaires et des militants des droits civils du Sénégal et de 14 autres pays de la région dont le Libéria, où ces pratiques sont toujours légales, ont participé à ce forum.
SIANE ABDUL-BAKI, Ministre adjointe, Ministère social du genre et des enfants : "Au Libéria, parce que la pratique de la MGF est profondément ancréée dans notre culture et tradition, l'une des plus importantes stratégies est de travailler avec les personnes traditionnelles, de changer la perception, l'attitude et de sensibiliser les gens autour de la MGF." Certaines agences des Nations unies ont prévenu que le taux global de progrès pour mettre fin à la mutilation génitale féminine ne suffit pas par rapport à la croissance démographique. Selon les représentants, le nombre de jeunes filles et de femmes sujettes à cette pratique augmentera de manière significative d'ici les 15 prochaines années si la tendance actuelle continue. 

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